Myriophylle à épis (Myriophyllum spicatum)

Myriophylle à épis (Myriophyllum spicatum)

Crédit photo : Conseil des bassins versants des Mille-Îles (COBAMIL)

 

Le myriophylle à épis (Myriophyllum spicatum) est une plante aquatique qui peut former des tapis monospécifiques très denses à la surface des plans d’eau. Ce faisant, il bloque l’entrée de lumière pour les autres plantes aquatiques et le phytoplancton, ce qui peut occasionner une grave perturbation de la chaîne alimentaire des sites qu’il colonise, en plus d’en affecter la température. L’envahissement d’un plan d’eau par le myriophylle à épis peut aussi entraîner une perturbation des activités nautiques qui y ont lieu.

 

Il fait partie de la famille des Haloragaceae, qui comprend 6 autres espèces indigènes au Québec. Il est donc très important de savoir différencier ces 6 espèces de notre myriophylle envahissant. Ce dernier, originaire d’Asie et d’Afrique, aurait été véhiculé jusqu’en Amérique du Nord dans les années 1940 par les eaux de ballast des navires, ou encore comme plante d’aquarium.

 

Son mode de propagation se fait principalement de manière végétative, même si les graines du myriophylle sont viables. Les fragments de sa tige peuvent s’enraciner plus loin dans le cours d’eau et il se multiplie aussi via ses rhizomes. Les personnes pratiquant la navigation de plaisance, en transportant des fragments collés sur la coque de leur embarcation, peuvent ainsi facilement disperser cette espèce dans nos lacs. C’est pourquoi plusieurs municipalités obligent aujourd’hui le nettoyage de toute embarcation provenant d’un autre cours d’eau avant la mise à l’eau sur leur territoire.

 

Crédit photo : Conseil des bassins versants des Mille-Îles (COBAMIL)

 

La première mention du myriophylle à épis au Québec remonte à 1958 dans le fleuve Saint-Laurent, où il est resté circonscrit jusque dans les années 1970. Ce n’est qu’après qu’on a commencé à le retrouver dans les lacs et rivières du reste du Québec. Aujourd’hui, plus de 175 plans d’eau sont affectés.

 

À Laval, sa présence a été relevée dans le lac des Deux-Montagnes et dans la rivière des Prairies. La rivière des Mille-îles, probablement grâce à la compétition qu’offre sa flore aquatique abondante (53% de la rivière est couverte d’herbiers aquatiques), en serait encore exempte.

 

Comment empêcher la propagation du myriophylle en épis? Principalement en lavant ses embarcations à
chaque changement de plan d’eau, ou en conservant l’intégrité écologique de ceux-ci.

 

Le CRE des Laurentides a récemment publié un guide complet concernant la gestion de cette espèce nuisible. Il est disponible ici.

 

Sources

CRE Laurentides

U.S. National Parks Service

Gouvernement du Québec

Sentinelle – Gouvernement du Québec

 

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