Ruisseau Gascon

Ruisseau Gascon

Le ruisseau Gascon (7,7 km) se situe complètement en zone agricole, bien qu’il traverse des secteurs naturels et forestiers sur une grande partie de son parcours. Quatorze (14) stations ont été échantillonnées sur le ruisseau, réputé pour sa haute valeur écologique dans la région et qui prend sa source sous les lignes électriques à l’est de la route 335. En amont, la taille du cours d’eau et la profondeur de l’eau ne permettaient pas de faire les inventaires. Le cours d’eau traverse la montée Saint-François et traverse de grands peuplements forestiers, pour finalement terminer sa course dans la rivière des Mille-Îles, tout près de la Fromagerie du Vieux Saint-François.

 

Résultats

Les données recueillies en 2014 ont permis de comparer les ruisseaux Champagne, Gascon, la Pinière et Papineau-Lavoie ensemble.

 

Qualité de l’habitat

  • Malgré certains secteurs où le ruisseau est très mince – compte tenu notamment des terres agricoles à proximité – et que le niveau d’eau est très bas, l’eau circule assez facilement.
  • Le ruisseau Gascon se distingue par la diversité de ses habitats, et de son caractère plutôt naturel, avec son bon couvert forestier, la présence de bois mort et un substrat diversifié.
  • La proximité des terres agricoles au ruisseau explique l’indice de qualité des bandes riveraines moyen plus faible. Par contre, il n’y a aucun signe d’érosion qui a été noté lors des visites aux sites.
  • Le ruisseau Gascon se distingue aussi par son faible indice d’urbanisation, avec seulement 3,5% de surface imperméable dans la zone à proximité du ruisseau.

 

Qualité de l’eau

  • En général, on y observe une meilleure qualité de l’eau que chez les autres ruisseaux de la présente étude. La teneur en oxygène dissous moyenne (106,4 ± 28,9 % saturation) est optimale.
  • Le cours d’eau Gascon se démarque des autres cours d’eau échantillonnés par la conductivité que l’on retrouve dans l’eau (moyenne  de 657,9 ± 120,6 µs/cm, Figure 3-15) qui est largement inférieure aux trois autres cours d’eau, bien que dépassant le seuil de 500 µs/cm prescrit par l’EPA. Ces résultats s’expliquent probablement par la faible proportion de surface minérale sur le territoire drainé par le cours d’eau.
  • Tous les sites échantillonnés dépassent le critère de coliformes totaux (CT) ou d’E. coli pour les activités de contact primaire, et ce, durant tout l’été. L’eau n’est donc pas propice à la pratique de la baignade. Pour ce qui est du contact secondaire, certains sites, principalement à la fin de l’été, suivent de très près les limites permises.
  • Les concentrations en phosphore moyennes reflètent une qualité de l’eau précaire, sauf en début d’été. Les concentrations en azote indiquent que le milieu est surfertilisé.

 

Biodiversité

Végétation en rive
  • Le nerprun cathartique, le roseau commun, la salicaire pourpre, l’alpiste roseau et la renouée japonaise, des espèces exotiques envahissantes, ont été observés à plusieurs stations.
  • Des espèces à statut particulier ont aussi été observées à certaines stations, comme l’érable noir et la matteuccie fougère à l’autruche.
Macroinvertébrés benthiques
  • Par sa plus grande diversité et qualité d’habitat, c’est le cours d’eau Gascon qui est ressorti comme un ruisseau en bonne santé et associé à une pollution organique probable.
Inventaires ichtyologiques
  • En échantillonnant avec la bourolle et la pêche électrique, le cours d’eau Gascon est celui avec la plus haute richesse spécifique, soit 12 espèces et la plus grande biodiversité. La diversité et la qualité des habitats expliquent probablement ces résultats.
  • Le ruisseau Gascon représente certainement un site d’intérêt par sa proximité au Parc de la Rivière-des-Mille-Îles et du refuge faunique. La présence d’espèces sensibles, comme le méné laiton (Hybognathus hankisoni), est également d’intérêt pour la conservation, d’autant plus qu’il s’agit d’une première mention de cette espèce dans le secteur.

 

Conclusion et recommandations

À l’opposé de Champagne, le cours d’eau Gascon dispose d’une grande diversité biologique et même d’une espèce à statut (méné laiton), dont la présence reste à confirmer hors de tout doute. La présence d’espèces d’intérêt récréatif, comme le grand brochet ou le crapet-soleil, demeure une opportunité importante pour la mise en valeur des milieux naturels de Laval. C’est au ruisseau Gascon que l’on retrouve l’intégrité écologique la plus élevée, mais aussi une faible qualité des bandes riveraines dans le milieu agricole. Des projets de renaturalisation en collaboration avec les propriétaires pourraient permettre d’améliorer les fonctions écologiques des rives.

 

Rapport

Rapport de caractérisation, 2014: Rapport du projet Ruisseaux urbains de Laval 2014-2015

 

Présentation

17 mars 2016. Rencontre printanière des parties prenantes du milieu en agroenvironnement Lanaudière-Laval (MAPAQ). Présentation du projet Ruisseaux urbains de Laval en zone agricole.

 

Publication médiatique

7 mars 2016 – Article dans le Courrier Laval – Guy Garand à la rescousse des ruisseaux urbains

 

Communiqués de presse

17 février 2016 –  Le projet Ruisseaux urbains de Laval compte quatre nouvelles caractérisations pour 2014 !

22 juillet 2014 – RBC remet 50 000$ à la Fondation de la faune du Québec.  Sur la photo ci-bas (de gauche à droite) : M. André Martin (Fondation de la faune du Québec), Mme Marie-Christine Bellemare et M. Guy Garand (Conseil régional de l’environnement de Laval), Mme Beatrix Beisner (Université du Québec à Montréal) et M. André Labbé, RBC.

 

Partenaires et remerciements

 

Rapport de caractérisation, 2014

 

Remerciements

Le CRE de Laval tient à remercier les partenaires qui ont permis de réaliser ce projet. D’abord, mentionnons le Service aux collectivités et le laboratoire de la professeure Beatrix Beisner de l’Université du Québec à Montréal pour sa grande collaboration dans l’échantillonnage et l’identification en laboratoire des macroinvertébrés benthiques, le prêt d’équipement pour évaluer les caractéristiques physicochimiques de l’eau et la concentration en coliformes fécaux des échantillons d’eau, ainsi que pour l’expertise du groupe de recherche dans le domaine. Puis, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) pour le prêt d’équipement et de personnes ressources pour l’échantillonnage et l’identification des poissons. Le CRE de Laval remercie également le Service correctionnel Canada pour leur collaboration dans le projet, notamment pour  l’accès aux sites du cours d’eau la Pinière situés sur le terrain du pénitencier fédéral et pour le partage d’expertise en ornithologie. De plus, le CRE de Laval remercie la Ville de Laval, le programme Horizon sciences d’Environnement Canada ainsi que le programme Eau Bleue RBC et la Fondation de la faune du Québec pour leur appui financier au projet ainsi que pour leur collaboration au partage des données.

 

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