Depuis 2021, Laval ZéN tisse patiemment son réseau de collaboration entre institutions, citoyens et bientôt organismes communautaires et entreprises, dans une volonté partagée de faire de la transition socio-écologique une réalité collective. Entretien croisé avec Pierre-Luc, responsable du projet, et Sophie, récemment nommée chargée de projet en développement des communautés.  

 

CRE de Laval : Pouvez-vous présenter vos rôles au sein du projet Laval ZéN?  

Pierre-Luc : Je suis au CRE de Laval depuis 2021 et je coordonne le projet Laval ZéN, un espace de concertation sur la transition socio-écologique à Laval.   

Sophie : Je suis chargée de projet en développement des communautés pour Laval ZéN depuis octobre 2024. Je coordonne, avec Pierre-Luc, la cellule de travail issue d’un partenariat avec la Politique régionale de développement social (PRDS) de Laval. J’accompagne notamment les organismes communautaires dans leur démarche de transition.  

 

CRE de Laval : D’où vient Laval ZéN?  

Pierre-Luc : Laval ZéN est né en 2021, à l’initiative du Front commun pour la transition énergétique. L’idée était de réfléchir à la planification de la transition socio-écologique à l’échelle territoriale, en impliquant des acteurs locaux et en ouvrant le dialogue sur ces questions. Avec l’Université de Montréal et le projet Chemins de transition, on a structuré un parcours en cinq grandes étapes : un état des lieux du territoire, une vision collective, des chemins de transition, un plan régional, et désormais la mise en œuvre concrète de ce plan. 

 

CRE de Laval : Qui a participé aux premières phases du projet?  

Pierre-Luc : Au départ, ce sont surtout 12 institutions qui se sont mobilisées notamment la Ville de Laval, le Collège Montmorency, la Société de transport de Laval, la Chambre de commerce, le Centre de services scolaire, le Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval. Les partenaires ont contribué à chaque étape, que ce soit en mobilisant leurs réseaux, en apportant leur expertise ou en s'engageant dans l’action.  

 

CRE de Laval : Les citoyens ont également été mobilités pour construire le projet, c’est exact ?   

Pierre-Luc : En effet, il était important que tous les acteurs de Laval soient impliqués, donc donc bien sûr les citoyennes et les citoyens.. Nous avons mené environ 25 ateliers d’exploration du futur, dans les écoles, les milieux de travail, auprès des aînés… On présentait des scénarios possibles de Laval et on invitait les gens à réagir sur ce qu’ils jugeaient souhaitable ou non. Cela nous a permis de bâtir, à partir de leurs préoccupations et aspirations, une vision collective du futur de ce que pourrait être Laval en 2050, une fois la transition socio-écologique réalisée ...  

 

CRE de Laval : Et aujourd’hui, le projet évolue vers une nouvelle phase ... 

Sophie : Oui. Si Laval ZéN a d’abord été porté par des institutions, on souhaite maintenant élargir la démarche aux entreprises, aux collectifs citoyens et aux organismes communautaires. Ces acteurs ont des réalités très différentes et c’est important de réfléchir avec eux à la meilleure façon de les accompagner dans la transition. C’est dans cette optique que nous avons imaginé le fonctionnement de la Cellule de travail sur la TSÉ dans de cadre de la Politique régionale de développement social de Laval qui inclura les membres de Laval ZéN.  

Pierre-Luc : On vient d’officialiser la cellule de travail, qui vise justement à rassembler tous ces nouveaux partenaires. Cette nouvelle structure permettra d’arrimer les efforts, de coconstruire des outils, et d’encourager des projets concrets sur le terrain. L’objectif est de créer un espace propice aux rencontres et aux discussions entre les différents acteurs de la transition, de leur donner les outils dont ils ont besoin pour s’informer, se former et initier des projets de transition socio-écologique sur le territoire lavallois. 

 

CRE de Laval : Quels sont les outils déjà prévus?  

Sophie : Une cartographie des initiatives de transition en cours à Laval, un lexique commun pour faciliter les échanges, des guides, et des outils d’accompagnement à l’élaboration de plans d’action.   

Pierre-Luc : Ces outils seront conçus en réponse aux besoins exprimés par les membres de la cellule. On veut que chacun se reconnaisse dans la démarche, peu importe sa situation. La liste n’est donc pas définitive !   

 

CRE de Laval : Qu’est-ce que le « plan régional de transition »?  

Pierre-Luc : C’est l’aboutissement d’une démarche prospective lancé en 2021. Les membres ont sélectionné neuf jalons qui ont été déployés en vingt et une actions. Cela concerne par exemple l’importance de la culture, l’éducation relative à la transition, les données sur la mobilité… Ce plan d’action sur deux ans est porté par les membres de Laval ZéN.  

 

CRE de Laval : Et si une organisation veut rejoindre la Cellule de travail sur la TSÉ?  

Sophie : C’est possible dès maintenant! On lance une tournée des organisations cet été pour présenter la cellule et inviter de nouvelles organisations à nous rejoindre. Elles peuvent nous contacter pour réserver une présentation.  

 

CRE de Laval : À qui s’adresse la Cellule de travail aujourd’hui?  

Pierre-Luc : À toutes les organisations. Que vous soyez une entreprise, un collectif citoyen ou un organisme communautaire, on peut vous aider à mieux comprendre les enjeux liés à la transition socio-écologique, à vous outiller, à trouver des partenaires et à passer à l’action.  

Si vous êtes une organisation curieuse, engagée, ou simplement en quête de sens dans un monde en transition… Laval ZéN est là pour vous.  

  

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