Le Boisé du Marais Georges

Le Boisé du Marais Georges

 

Le Boisé du Marais Georges est un milieu naturel absolument remarquable de par l’immense diversité d’habitats qu’on y trouve et sa localisation en plein coeur du centre-ville de Laval, à l’ouest du Centropolis. Grand d’environ 23,5 hectares, ce territoire constitue grosso modo les limites de la Zone d’aménagement écologique particulière (ZAEP)  et n’est perturbé que par le boulevard Le Carrefour, qui le sépare en deux dans sa partie nord.

 

 

Bien qu’il soit presque entièrement de tenure privée et qu’aucun sentier officiel n’y est balisé, le Boisé du Marais Georges est fréquenté par la population avoisinante, qui y trouve une source de fraîcheur et de bien-être, mais également par une foule d’ornithologues amateurs.


En effet, avec son grand étang de 4 hectares de superficie, entouré par des marais et des marécages, le Boisé accueille aussi une faune aviaire impressionnante. Hirondelles, Aigrettes, Grèbes, Bernaches, et Hérons s’y côtoient pour le plus grand plaisir des yeux, à quelques pas des grands centres commerciaux.

 

En plus de présenter un impressionnant cortège d’espèces floristiques et fauniques, le Boisé du Marais Georges est aussi un très bon exemple de la résilience de la nature face aux dégâts causés par l’humain. En effet, avec le développement effréné du quartier du Centropolis, ces deux dernières décennies n’auront pas été de tout repos pour cet espace naturel. L’imperméabilisation du territoire alentour sous le béton et l’asphalte aura détourné beaucoup d’eau de ruissellement vers le Boisé, contribuant à inonder de façon permanente ce qui était autrefois un vaste marais de quenouilles.


Il en résulte le grand étang cité plus haut, point d’arrêt de nombreuses espèces migratrices, mais aussi un écosystème en transition, avec des territoires autrefois terrestres maintenant considérés « humides ». Des peuplements de peupliers, de jeunes frênes et de saules s’établissent actuellement sur son pourtour. L’étang présente même un phénomène de crue printanière, où l’eau s’étend près de 100 mètres au-delà de sa limite en période d’étiage.


Malgré une matrice forestière ne présentant qu’un intérêt écologique modéré, selon les études disponibles, plusieurs sites sont toujours considérés comme présentant un intérêt élevé, au sud comme au nord de l’étang. Ainsi, bien que cet écosystème en transition ait été fortement perturbé par des remblais sauvages et l’envahissement par le roseau commun, une espèce exotique envahissante, il présente encore un intérêt pour la conservation, mais aussi pour la restauration.


Ce boisé possède également un fort potentiel de mise en valeur au niveau récréotouristique, que ce soit par l’aménagement de points de vue, l’installation de matériel pour l’interprétation de la faune et le conditionnement physique, ou l’aménagement de sentiers balisés.

 

Étang - Avant :

Étang - Après :

 

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